Guy Goffette (poète belge, 1947-2024)

Le lundi, c’est lecture !

Quand les poètes disparaissent, leur poésie reste.

De Guy Goffette, je vous ai déjà présenté Elle, par bonheur et toujours nue , magnifique hommage à la peinture de Pierre Bonnard.

Vous pouvez également découvrir sa poésie avec Le pêcheur d’eau (1995) dont je vous propose un extrait :

Assieds-toi, mon âme
Et puis un jour arrive et le bonheur est là
comme la mer au pied de la mer, on touche
la fenêtre, le bois, pour apaiser ce sang
qu’on croyait disparu
avec le vieux cheval qui ruminait l’azur,
et le cri vert de l’herbe sous l’étouffoir
glacé ; on touche à ce qui n’est pas encore,
ce qui viendra : la vie
promise, mais on a trop de jambes, trop
de bras et le cœur fait des nœuds
– assieds-toi donc mon âme, assieds-toi, laisse

l’enfant de tes rides, l’enfant perdu
défaire le filet du pauvre pêcheur d’eau.

S.J.

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